Dziga Vertov (1896-1954), cinéaste soviétique, réalisateur de L'homme à la caméra, commença par réaliser des films d'animation. Cinéaste engagé, il pense que la caméra doit participer à la lutte des classes. Ses films d'animation sont l'expression de l'idéologie soviétique. En effet, les artistes soviétiques ne se limitaient pas à exprimer leur talent mais diffusaient également un discours politique.

D. Vertov (?), La vérité de Lénine au cinéma (1924)

    Dans ce premier film d'animation, on évoque la reconnaissance de l'U.R.S.S sur la scène internationale et l'essor du parti communiste russe. Le film est un hommage à Lénine décédé la même année et une attaque envers l'ennemi capitaliste. Accompagné d'un chant, on montre un homme, sans doute bourgeois, inquiété et frappé par la puissance de ce nouveau pays. Le peuple s'inscrit en masse au parti communiste. Le film s'achève par une étoile, symbole du pouvoir soviétique. En 1924, le Parti communiste règne en maître sur l'État. Il est devenu le parti unique et a éliminé toute opposition.


D. Vertov, Jouets soviétiques (1924)

    Dans ces deux extraits du même film d'animation, on présente l'ennemi bourgeois affamé puis repu qui subit la colère du peuple vengeur. Le film commence par un tableau de la société russe : un bourgeois, des prêtres, un ouvrier, un paysan et un soldat. La bourgeoisie a accaparé toute la richesse exprimée par l'image de l'homme au gros ventre. L'Église orthodoxe est complice : derrière le bourgeois se cachent les prêtres.

Retour à l'accueil