Dès l'entre-deux-guerres, des revendications en faveur de l'autonomie ou de l'indépendance s'expriment dans les colonies. Après 1945, épuisées par la guerre, les grandes puissances coloniales comme la France ont perdu leur prestige : le processus de décolonisation débute. En Indochine, la France s'oppose à l'indépendance.

    Après une longue guerre (1946-1954) qui s'achève par la défaite de Diên Biên Phu, la France accepte l'indépendance.

     En Algérie, où vivent près d'un million d'Européens ("pieds-noirs"), l'insurrection armée menée par le F.L.N. (Front de Libération Nationale) éclate le 1er novembre 1954. Le gouvernement français refuse d'accorder l'indépendance et envoie des soldats.

    Au fil du temps, la cause algérienne progresse dans l'opinion publique. La France est de plus en plus critiquée pour la gestion de ses affaires coloniales. La guerre s'achève en 1962 par les accords d'Evian (l'Algérie obtient son indépendance).


Florent-Emilio Siri, L'ennemi intime, 2007 (France)

     Deux soldats français échangent leur point de vue. Pour l'un, les revendications du F.L.N. sont légitimes : les Algériens se battent pour leur liberté et leurs droits, comme les Français sous l'Occupation. Et puis, pourquoi accorder l'indépendance aux autres et pas à l'Algérie ?

     Pour l'autre, l'Algérie "c'est la France" et les méthodes du F.L.N. sont inacceptables. Paradoxe de l'histoire, pour cet ancien résistant du Limousin torturé par la Gestapo, tous les moyens sont bons pour remporter cette guerre, y compris le recours à la torture...

     Des soldats français et harkis (Algériens qui combattaient dans l'armée française) sont chargés d'exécuter un prisonnier (« la corvée de bois »). Drôle de récompense pour cet ancien combattant de la France Libre...

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