La débâcle de mai 1940 ou encore l'expérience douloureuse des guerres d'indépendance d'Indochine (1946-1954) puis d'Algérie (1954-1962) ont terni le prestige de la France dans le monde. A partir des années 50 et 60, la France cherche à retrouver son rang international et à garantir son indépendance. 

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Pour certains, cette bombe est un instrument diplomatique fondamental qui permet à la France de lui assurer son indépendance. Mais des voix critiquent ce projet (coût et inefficacité). Ce reportage est un document de propagande. Sur un air de musique, on présente des scientifiques, des techniciens et des ouvriers unis, fiers et heureux de participer à cette noble entreprise (« La France a fabriqué sa bombe, seule et avec ses seuls moyens »). Pas de crainte exprimée pour le personnel militaire et civil ; aucun mot sur le sort des populations locales ou le risque environnemental. Le reportage est monté comme un film à suspense : des gros plans qui se succèdent à un rythme rapide. La caméra fixe le compte à rebours avant l'explosion...

 

Discours du président de Gaulle à Phnom Penh (1966)

La France est passée sous l'influence des États-Unis en acceptant le plan Marshall (1947) et en adhérant à l'O.T.A.N (1949). Arrivé au pouvoir en 1958, de Gaulle refuse l'hégémonie des États-Unis et cherche à redonner à la France son indépendance. Pour cela, elle dispose de la dissuasion nucléaire (1960), reconnaît l'existence de la Chine communiste (1964), se retire du commandement intégré de l'O.T.A.N. (1966) et refuse l'installation de missiles américains sur son sol. En parallèle, de Gaulle freine la construction européenne : il s'oppose à l'adhésion du Royaume-Uni, qu'il estime trop favorable aux États-Unis. Devant un stade réunissant 100000 personnes, de Gaulle évoque le lien historique qui rattache la France à son ancienne colonie (Cambodge), réaffirme le principe d'autodétermination des peuples et critique vivement la politique des États-Unis au Vietnam (lutte contre le communisme). Il demande aux États-Unis de retirer leurs troupes tout en lui réaffirmant son amitié et sa fidélité. Ce document est typique des interventions télévisuelles du président de Gaulle (ton, gestuelle, vocabulaire, tour d'honneur et bain de foule).

Dans son discours, de Gaulle exprime clairement son anti-américanisme. Son fameux « Vive le Québec libre ! Vive le Canada français ! Et vive la France ! » (autodétermination de la province du Québec) soulève des critiques. Le Canada et les États-Unis jugent la formule inacceptable et les Français trouvent son indépendantisme excessif.
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